Ce jeudi 27 septembre, Bruno Bouteille, directeur de Sirea participait à la présentation du retour d’expérience de Marceau-Amalric qui a fait de l’autoconsommation une réalité industrielle.
Sous l’invitation et l’organisation de la CCI du Tarn, 27 participants attentifs ont pu découvrir le projet innovant dans lequel s’est lancé M. Amalric il y a deux ans.
Après avoir constaté qu’une importante restauration du toit était nécessaire, et fort d’une sensibilité aux énergies renouvelables, il s’est penché sur la question des panneaux photovoltaïques et de l’autoconsommation.
Le concept et la technologie l’ont convaincu, et avec l’aide de la CCI, M. Amalric a déposé un dossier à l’appel à projet lancé par la région Occitanie « Autoconsommation d’électricité photovoltaïque en Occitanie / Pyrénées-Méditerranée 2016 ».
Il a été sélectionné et a décidé de confier son installation à EDF EnR Solaire pour la partie panneaux et installation, et à Sirea pour la partie pilotage et gestionnaire intelligent.
Le premier intervenant, M. Coucoureux (EDF EnR solaire) a présenté des installations qu’il propose ainsi que des informations à connaitre avant de se lancer. L’autoconsommation « basique », sans stockage sur batterie, ni gestionnaire intelligent permet d’économiser 25% d’énergie provenant du réseau et donc 25% d’économies sur la facture. Il a souligné les facteurs favorisant le recours à l’autoconsommation pour les industriels : une consommation d’énergie constante, l’utilisation de climatisation/groupe froid, la proximité entre la production d’électricité et son utilisation. Il a ensuite détaillé les grandes étapes du processus d’installation :
- L’analyse des courbes de charge : en bref comment, quand et où l’entreprise utilise l’énergie.
- Le dimensionnement du générateur qui permet de connaitre le taux d’autoconsommation et le taux de couverture que l’on peut espérer.
- Le dimensionnement du projet sur la toiture.
Il a expliqué que le retour sur investissement prenait 9 à 15 ans suivant l’envergure du projet, les aides ou subventions allouées et le taux d’inflation de l’électricité. Il a enfin insisté sur le fait qu’une entreprise qui réinjecte de l’électricité sur le réseau est aussi soumise à la CSPE au pro rata.
Ce point essentiel a motivé M. Amalric : « On ne produit que ce que l’on utilise ». C’est-à-dire qu’il vise l’utilisation maximale de sa production. Pour cela, le système de pilotage intelligent créé par Sirea lui était nécessaire. Il comprend un logiciel d’aide à la décision pour adapter sa production d’électricité.
Il permet donc dans un premier temps d’analyser finement les consommations et productions de Marceau Amalric, grâce à des transducteurs et des onduleurs spécialisés. Dans un second temps, le gestionnaire pilote la charge et l’utilisation de certains appareils aux heures les plus ensoleillées ; ici la climatisation. Son système fonctionne aujourd’hui parfaitement, mais il souhaite encore améliorer son taux d’autoconsommation en adaptant petit à petit le fonctionnement de l’entreprise (achat d’une nacelle électrique, de véhicules électriques et d’une station de recharge).
M. Bouteille et M. Amalric s’accordent sur la conclusion : Il faut intégrer l’utilisation photovoltaïque différemment qu’auparavant (la revente totale), il est nécessaire de changer notre logique.
Enfin, M. Olasz, a exposé la démarche « Région à énergie positive » d’Occitanie, dans laquelle s’inscrit l’appel à projet qu’a remporté M. Amalric. Il y en a déjà eu deux : en 2014 et en 2017, avec un succès grandissant surtout auprès des administrations et des industriels.
Celui de 2018 s’achève ce 19 octobre. Il s’ouvre à tous les maitres d’ouvrages sauf aux particuliers, situés dans la région et dont la puissance photovoltaïque serait comprise entre 10 et 250 kWc. Ils doivent viser un taux d’autoconsommation supérieur à 75% et un taux de couverture de 15% minimum.